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TF1 - JT du 29/12/2008
Eugène Bellet, 75 ans, a construit de A à Z le seul Bréguet XIV en état de voler dans le monde. Pas mal pour un fils d'ouvrier qui n'a jamais travaillé dans l'aéronautique.
En 1992, en revenant du rallye aérien Toulouse-Saint-Louis-du-Sénégal, qu'il dispute pour la sixième fois, Eugène Bellet lance une idée. L'État français a décidé que l'année 1993 serait celle de Latécoère. Alors, pour célébrer les célèbres lignes empruntées par Saint-Exupéry, Mermoz ou Guillaumet, il veut construire un Bréguet XIV. L'avion emblématique de la Première guerre mondiale a été construit à plus de 8 000 exemplaires, mais plus un seul n'est en état de voler. «Il me semblait qu'on pouvait le faire en un an. Au final, la construction durera 11 ans. Et il faudra 6 ans de plus pour l'autorisation de voler». En 2009, les membres de l'association Bréguet XIV inaugurent le F-POST. En 2010, Eugène Bellet réalise un vol Toulouse-Cap Juby-Toulouse aux commandes de son «bébé», en 51 heures, avec son ami pilote Luc Gimazane, complice de la première heure du projet. C'est, encore aujourd'hui, le seul Bréguet XIV en état de voler dans le monde.
Mais qui est donc ce constructeur d'avions compulsif ? Quatrième d'une fratrie de six, père ouvrier et mère femme de ménage, Eugène ne grandit pas dans l'opulence. «Mes parents n'ont jamais surveillé que je fisse bien mes devoirs. Ils nous faisaient confiance.» La passion du petit Eugène ? Les chiffres, les droites, les courbes. «Quand je fais des maths, je me sens bien». Une connaissance qui va l'aider à établir des plans d'avions. Mais aussi, plus tard, à construire sa maison. Puis celle de ses parents, chemin du Grillou à Tournefeuille. «Les deux y sont toujours, même si moi, je n'y suis plus». Tout au long de son existence, Eugène Bellet n'aura de cesse de se lancer des petits défis. «Vous imaginez quelque chose, et vous essayez de le réaliser». Reconstruire une moto, apprendre à piloter, rejoindre la famille en Ariège à vélo, au départ de Toulouse. Sans parler des championnats de pilotage de précision, des multiples rallyes aériens. Et pourtant, l'aviation n'a jamais été son métier. À son arrivée en France, en 1962, Eugène Bellet termine sa formation de professeur. En 1964, il débute au CRIC. Quatre ans plus tard, il est nommé directeur de cet établissement de la Croix de Pierre à Toulouse, spécialisé dans la formation des invalides civils. Il n'a que 27 ans. «Certains amis de longue date ne le savent pas, mais je n'ai jamais travaillé dans l'aéronautique», rit le génial touche-à-tout. Eugène Bellet fera carrière dans cet établissement qu'il développera dans la région, et dans lequel il verra passer des milliers d'âmes au corps brisé. Au milieu des années 2000, son métier rejoint sa passion. Il croise Dorine Bourneton, toulousaine d'adoption. Colonne vertébrale brisée par un accident d'avion, la jeune femme deviendra plus tard championne de voltige aérienne, grâce à sa volonté hors normes et à un système de pilotage unique, mis au point par... Eugène Bellet. Ou quand la générosité de l'inventeur rencontre sa passion de l'avion. Tout partit d'un oiseau, dans le ciel de Mascara...
Le Bréguet XIV F-POST n'est pas l'affaire que d'un seul homme. Eugène Bellet a su s'entourer de spécialistes de la construction aéronautique pour reconstruire le Bréguet XIV : Luc Gimazane (école aéronautique Occitane), Daniel Vacher (ingénieur au CEV Toulouse), Gérard Desimone (technicien au CEV Toulouse), Jacques Latouille (CEAT Toulouse), Michel Barbie (Latécoère), Roger Ciryci (ENAC), Bernard Ceolatto et Léo Chagnes (Société Star Lasbordes). L'association a également fédéré autour de ce projet une quinzaine de bénévoles, cadres, techniciens, actifs et retraités. Élèves et stagiaires de cinq lycées techniques et professionnels de la région, de centres de formation pour adultes, du centre de formation professionnelle pour personnes handicapées (CRIC), et cinq élèves ingénieurs de Supaéro. C'est aujourd'hui Sébastien Poncin le président de l'association. Stationné à Castelsarrasin, l'avion sort régulièrement à la rencontre du grand public.
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La mémoire de l'Aéropostale de Malaga dans le musée de l'aviation
Le centre d'exposition de l'aéroport abrite une exposition permanente avec des panneaux explicatifs sur une activité qui a commencé sur la Costa del Sol en 1919.
Les locaux du centre d'exposition de l'aéroport de Malaga accueille depuis hier une exposition sur la mémoire de l'aéropostale, une activité sur la Costa del Sol qui a commencé en 1919 et qui maintient encore des liens avec la France et d'autres pays méditerranéens et en Amérique latine.
Le maire, Francisco de la Torre, et le directeur du Musée aéronautique de Malaga, Luis Utrilla, ont inauguré hier l'exposition, dont le contenu a été offert par l'Association Mémoire d'Aéropostale de Toulouse. L'exposition se compose de 16 panneaux explicatifs sur la relation entre Malaga et la première ligne aéropostale, qui, a expliqué De la Torre, "Je devine être à la fois une épopée humaine, économique et commerciale".
La relation de la ville de Malaga avec la Ligne Aéropostale a commencé en 2011, quand il a été convenu de créer un réseau des villes de la première ligne aéropostale, et la signature d'un accord qui comprend comme objectifs, entre autres, de sauvegarder la mémoire de la ligne et renforcer les liens fraternels entre les villes qui l'ont formé, en favorisant la promotion de la culture, et les échanges économiques, universitaires et scientifiques.
Cet accord a été signé par Toulouse (France), Malaga, Barcelone et Elche (Espagne), Tarfaya Cap Juby, Dakhla, Casablanca, Tanger et Agadir (Maroc), Saint-Louis et Dakar (Sénégal), Nuadhibou (Mauritanie), Vitoria, Recife , Florianopolis et Natal (Brésil), Mendoza (Argentine), Montevideo (Uruguay) et Santiago du Chili.
En 2013, le conseil municipal au complet a approuvé les statuts permettant à Malaga de rejoindre l'Association des villes de la ligne aéropostale, et par la suite, a participé à diverses réunions qui ont eu lieu à Toulouse.
Plus tard, en 2015, l'Association Mémoire d'Aéropostale de Toulouse a proposé à la ville de Málaga la possibilité d'installer une exposition permanente à Malaga sur la Première ligne Aéropostale ; et avec Luis Utrilla, directeur du Musée de l'aéronautique de l'aéroport de Malaga, il a été décidé que l'exposition serait réalisée dans les locaux du Musée aéronautique.
L'histoire de l'aéroport de Malaga se confond avec celle de la première ligne aéropostale. En effet, l'activité de l'aviation qui allait avec le temps devenir l'aéroport de Malaga a commencé en 1919 avec la mise en place dans la ferme 'El Rompedizo' - mitoyenne avec l'actuelle base aérienne - de la société française Latécoère, qui a utilisé Málaga comme escale sur la ligne aéropostale Toulouse-Casablanca.
Parmi ces pilotes qui ont débarqué à Malaga pour la première fois, connus sous le nom les «géants», se trouvait notamment Antoine de Saint-Exupéry, auteur du Petit Prince. Par conséquent, lors de l'inauguration d'hier était présent Thierry Sentous, représentant du maire de Toulouse dans ce projet.
Article original en espagnol sur le site diariosur.es